le président banquier arnaqué?
Incroyable cette affaire béninoise qui secoue les médias depuis quelques jours jusqu'à RFI privée d'émettre au Bénin aujourd'hui parce que la radio avait décidé de débattre sur ses ondes de l'intention des députés béninois de trainer le président de la république devant la Haute Cour de Justice pour "forfaiture et parjure" sur l'affaire ICC Services (Investement Consultancy and Computering Sevices).
En réalité le conflit remonte depuis le mois de juin quand une ONG soutenue par l'église comme tout au Bénin et qui octroyait depuis 2007, des prêts avec un intérêt de 200%, a fait une cessation de paiements.
A l'époque certains disaient que l'affaire allait tourner au vinaigre et que le président Yayi Boni en ferait les frais d'autant plus que son épouse est la marraine de cette ONG.
Le 7 juillet 2010, le couperet est tombé sur le Ministre de l'intérieur et de la sécurité publique ainsi que sur la tête du Procureur Général Constant Amoussou.
Le président Yayi Boni qui avait fait de la luttte anticorruption au Bénin, son cheval de bataille politique en assainissant des domaines comme la justice au risque de voir certains de ses proches y perdre leur culotte, voit aujourd'hui un tel scandale lui exploser à la face alors que les élections de 2011 approchent à grands galops.
Ce qui est appelé l'affaire Madof du Bénin a aujourd'hui de quoi faire sourire tant l'arnaque est irrévérencieuse et puis au Bénin quand on crie ça fait du bruit hors c'est le tohu bohu à l'Assemblée Nationale, les députés sont furieux. Des épargnants- adeptes crédules, un président banquier lent à réagir et accusé de complicité et de parjure, de l'argent, 100 milliards CFA à restituer aux victimes, des opposants qui n'attendaient que cela hargneux comme des chiens galeux, une crise sociale qui perdure notamment avec les revendications syndicales des enseignants, la question des paiements injustifiés à travers l'affaire Cen-sad en 2009; voilà un tableau peu reluisant de ce qui ressemble pour les détracteurs à une fin de règne, celle de Yayi Boni. Ce qui n'est pas si sur mais lorsque l'adage dit que le poisson pourrit toujours par la tête...
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Armée béninoise au défilé du 14 juillet, photo Facebok Yayi Boni, 2010